Nous ne désirons pas dans cette section tenter de réécrire l'histoire de l'Orthodoxie
Occidentale. Notre réflexion puisa aux sources même de ceux qui nous précédèrent dans ce chemin depuis de nombreuses décennies.
Les textes suivants, explicitant l'histoire et la réalité de l'orthodoxie occidentale, furent empruntés à des juridictions
européennes qui nous sont très chères; ils sont nos frères qui nous précédèrent et travaillèrent à l'émergence de l'orthodoxie
occidentale. Comme ils acceptent de partager leur expérience sur la toile du web, nous reproduisons ici certains textes très
significatifs. Cependant, le fait d'emprunter n'est absolument pas un engagement de la part de ces juridictions face
à notre juridiction. Nous ne prétendons pas à être en communion officielle avec elles, même si de coeur nous les considérons
ainsi, mais utilisons le matériel si gracieusement offert sur internet. Ces juridictions nous furent d'une aide extrèmement
précieuse dans l'établissement de notre liturgie et nous désirons les remercier de grand coeur. À la fin de chaque
article vous retrouverez les coordonnées de ces juridictions de l'orthodoxie occidentale afin que vous puissiez davantage
augmenter vos connaissances et nourrir votre foi.
Histoire de l'Église Orthodoxe Catholique de France
Texte emprunté à l'Église Orthodoxe des Gaules:
http://www.eglise-orthodoxe.eu
Un seul Christ et une seule Eglise universelle Père
Matta El Maskine
Dans une époque comme la nôtre, entachée d'esprit
sectaire, nous avons vite fait de penser que les mots du Credo : Nous croyons en une seule Eglise universelle se réfèrent
au type d'unité qu'on trouve dans la confession (ou la communauté) à laquelle appartient tel ou tel chrétien, qu'il soit orthodoxe,
catholique romain ou protestant. Le concept d'universalité est influencé par celui d'une unité marquée de sectarisme. Un croyant
orthodoxe affirmera que l'unité de l'Eglise réside purement et simplement dans l'Orthodoxie et que l'universalité n'englobe
que les orthodoxes qui se trouvent dans le monde entier. Un catholique et un protestant feront pour leur part des affirmations
similaires. Ainsi chaque chrétien se forge une idée théologique de la nature de l'Eglise telle que son unité semble enfermée
dans les frontières de sa propre confession, et que son universalité n'est plus alors qu'un aspect spatial de l'Eglise, dans
les limites définies par le dogme.
Une vision aussi étroite qui s'accroche fanatiquement à des habitudes mentales et
à l'esprit de clocher fait perdre de vue la réalité de la nature infinie de l'Eglise, qui dépasse aussi bien la pensée de
l'homme que tout son univers terrestre.
L'Eglise est bien plus grande que l'homme ! Elle est même plus grande que les
cieux et la terre, car l'homme n'a jamais rempli l'Eglise et ne la remplira jamais, même si le monde entier avec toutes ses
structures, toutes ses croyances passées et futures était sauvé. Car le seul qui remplit l'Eglise, c'est le Christ. Car il
est luimême la plénitude parfaite qui seule peut remplir tout en tout (Ep 1,23): l'homme, son intelligence, le temps et l'espace
! Le monde entier, les cieux et la terre ne peuvent contenir l'Eglise. Tout au contraire, c'est l'Eglise qui contient largement
la terre et les cieux de l'homme. L'Eglise est la nouvelle création (2 Co 5,17), le ciel nouveau et la terre nouvelle (Ap
21,1), l'homme nouveau (Ep 4,24). Les cieux anciens et la terre ancienne sont engloutis dans la nouvelle création, comme s'ils
n'existaient plus (bien qu'ils existent encore). De même la mort est engloutie (1 Co 15,54) dans la vie, de sorte qu'elle
ne domine plus; et ce qui est corruptible est englouti dans ce qui est incorruptible. Tout devient nouveau, vivant, éternel
et pur. Le nouveau ici, c'est ce qui appartient au TOUT INALTÉRABLE ET INFINI, tandis que l'ancien est ce qui est partiel,
qui périt nécessairement, à cause de sa nature essentiellement changeante.
Aussi l'Eglise, de par son caractère universel,
est-elle plus grande que l'homme, que ses concepts, ses structures et ses dogmes ; plus grande que le monde, avec ses immenses
virtualités, que la terre avec toute son entropie, que tous les événements temporels du premier jusqu'au dernier.
L'Eglise
est la nouvelle Totalité. Cet aspect de totalité, ici, lui vient de la nature du Christ - dont l'Eglise a été formée - car
cette nature inclut tout ce qui appartient à l'homme et à Dieu, par l'Incarnation.
L'Eglise est donc «totale», ou en
d'autres termes «universelle», «catholique», dans la mesure où elle recueille ensemble, dans le Corps du Christ qui la remplit,
tout ce qui appartient à l'homme et tout ce qui appartient à Dieu, en une unique entité, à la fois visible et invisible, finie
et infinie, une existence limitée par le temps et l'espace en même temps qu'éternelle et surnaturelle.
Le mot «catholique»
vient du grec kaq (selon) et loz (tout). Littéralement, il signifie «totalité». Il s'agit ici d'une «totalité» ultime, qui
transcende toute existence finie. C'est une totalité inaltérable, infinie, infrangible. C'est une totalité indéfectiblement
UNE, comme la nature même du Christ, sans division, sans confusion et sans changement.
Telle est l'Eglise, semblable
en tout au Christ. De même que le Christ est un en sa personne ; de même que, de par sa nature, il embrasse tout dans son
existence qui est à la fois temporelle et éternelle, localisée et dépassant l'espace, de même l'Eglise est à la fois une et
universelle. Quiconque se trouve dans l'Eglise est nécessairement «un» et doit être «un» en raison de la catholicité de l'Eglise,
autrement dit, en raison de sa capacité divine, reçue du Christ, d'unir l'homme tout entier en Dieu. Qui est en Christ est
de Dieu et est «un» en Dieu.
L'Eglise réalise cette catholicité par les sacrements, car, par les sacrements, tous les
fidèles sont unis entre eux, unis dans le corps mystique du Christ, devenant ainsi tous ensemble un seul corps et un seul
esprit, accédant ainsi à la nature de l'Eglise une et universelle. Le corps du Christ dans l'Eglise est le secret de sa catholicité.
Sa personne unique est le secret de son unicité.
Si les fidèles dans l'Eglise ne parviennent pas à l'unité de coeur
et d'esprit par la communion au Corps unique, s'ils ne parviennent pas à l'amour unifiant que dispense la personne du Christ
qui règne sur tout, les sacrements ne représentent plus que des rites formels et c'est cela qui prépare la discorde intellectuelle
et dogmatique. Le formalisme sacramentel ou dogmatique est incompatible avec la réalité du Corps unique et qui contient tout,
qui donne la vie à tous ceux qui s'en nourrissent et les fait devenir «un» en lui. Dans l'Eglise, le Corps du Christ est source
de vie et d'unification. Il est vivant et vivifiant, il est capable de faire tomber toutes sortes de barrières créées par
le temps et l'espace, par l'intellect et les instincts de l'homme, qu'il s'agisse de barrières sociales (il n'y a plus en
Christ ni esclave, ni homme libre), raciales ou culturelles (ni juif, ni grec, ni barbare), sexuelles (ni homme, ni femme
(Ga 3,28)). Le corps mystique du Christ est dans l'Eglise source de la puissance qui la rend capable de tout rassembler et
unir dans sa propre nature catholique et unique.
L'Eglise est la nouvelle création. Adam était la «tête» de la première
création humaine, l'être unique dont étaient issus les peuples, les races, les classes, les individus de l'humanité. Ainsi
le Christ, devenu le second Adam, est la «tête» de la nouvelle création humaine, l'être unique dont est issu l'homme nouveau,
comme une race unique élue (la race divine du Christ), comme un peuple justifié (peuple rassemblé par la justice du Christ,
non par sa propre justice), comme une nation sainte (1 P 2,9) (née du saint baptême et non du sein d'une femme).
Le
grand secret de la capacité du Christ à unifier races et peuples, à abolir toutes les barrières qui séparent les humains (et
à réaliser l'universalité de l'Eglise), c'est qu'il est Dieu incarné, à la fois Fils de Dieu et Fils de l'homme. La divinité
du Christ a permis à son humanité de dépasser tout racisme, tout nationalisme, tout particularisme, tout péché et toute mort.
Parce que le Christ était Fils de Dieu, il a pu rassembler l'humanité dans une filiation unique à l'égard de Dieu. Aussi,
quiconque participe à la chair du Christ voit se dissoudre en lui toutes sortes de barrières, en même temps que le péché et
la mort. Il est ainsi rendu «un» avec tout homme; il devient un homme nouveau, une nouvelle créature purifiée à l'image du
Christ et, par conséquent, fils de Dieu à l'intérieur de l'unique filiation du Christ. Si donc l'Eglise est catholique, c'est
en dépendance de la chair divine du Christ en tant que celle-ci a le pouvoir de rassembler l'humanité, de l'unifier en une
unique filiation à l'égard de Dieu.
La catholicité de l'Eglise est celle du Christ. C'est la nature du Christ qui opère,
elle qui peut réunir tout à la fois l'homme avec Dieu et l'homme avec l'homme. En d'autres termes, l'Eglise, en raison de
sa catholicité, s'oppose à toute discrimination, à toute division, à tout repliement sur soi et même à tout ce qui provoque
la division, d'où qu'elle vienne, que ce soit de l'intérieur ou de l'extérieur de l'homme. Les couleurs, les races, les
peuples divisés, le Christ ne les rassemble pas seulement en une seule façon de penser et en une seule foi, il les rassemble
en un seul Corps au sens fort du terme, avec tout ce que cela comporte d'intimité, de compréhension et d'amour. Aussi, l'Eglise,
qui est son Corps mystique par le baptême et l'eucharistie, se trouve être le point de rencontre de toute l'humanité, le seul
point de rencontre pour tous les peuples, les nations, les races, les langages, les sensibilités, celle qui dissout toutes
les barrières et les désaccords. Ainsi tous deviennent un seul grand corps pur, un seul esprit d'intimité et d'amour, un seul
homme réconcilié qui a pour tête le Christ, qui assume tout ce que chaque race, chaque peuple, chaque couleur, chaque langage
possède comme privilèges et comme talents, mais sans que cela entraîne division, ni dispute ou discrimination. Voilà exactement
ce que signifie la «catholicité» de l'Eglise.
Pourquoi alors l'Eglise n'a-t-elle pas encore pleinement réalisé cette
catholicité - ou plutôt pourquoi ne vit-elle pas encore pleinement dans le monde selon sa nature catholique, qui devrait être
l'essence de sa vie en Christ, la manifestation de sa puissance, le secret de sa perfection, de son intégrité divine? La raison
est simple et évidente. Elle n'a pas encore perçu ses concepts divins dans leur pureté, dans leur dimension surnaturelle qui
dépasse toute logique et toute intelligence humaines. Autrement dit ses concepts sont encore liés à des interprétations, à
des raisonnements philosophiques qui l'empêchent de percevoir clairement «la nature catholique du Christ», son pouvoir transcendant
de totale réconciliation, son pouvoir d'unifier les natures différentes d'une manière qui dépasse les capacités de chacune
d'entre elles et qui ne se limite pas aux idées, aux principes et aux dogmes, pouvoir qui trouve sa source dans le pardon,
dans la purification, la justification et même la sanctification de tout homme par le sang du Christ, qui peut racheter les
péchés du monde entier. On pourrait dire que l'Eglise n'a pas encore découvert l'étendue du pouvoir inhérent au sang du Christ,
tout ce que peut opérer sa chair, la profondeur de son amour et de sa justice.
Il est évident que les définitions théologiques
qui ont été à l'origine des schismes sont, en elles-mêmes, impeccables. Les problèmes se trouvent dans la manière de les interpréter
et de les approfondir. Ici, l'homme a approché la nature divine de Dieu, simple et limpide, avec l'esprit et les pensées d'Adam,
non ceux du Christ. Là les divisions sont une conséquence inévitable de la nature divisée d'Adam. Les divisions, qui se manifestent
dans la manière dont nous envisageons, dont nous percevons le Christ, n'ont rien à voir avec la personne du Christ-, avec
sa nature qui est universelle, mais elles résultent de la division qui a affecté la nature humaine, une nature blessée par
le péché, empoisonnée parla haine, le soupçon, le malentendu, la vanité et les dissensions. Les schismes qui déchirent l'Eglise
n'ont pas leur origine dans l'Eglise, mais dans l'incapacité de l'homme à percevoir, à saisir, à comprendre la réalité du
Christ et de l'Eglise.
Nous voyons donc que, chaque fois que nous divergeons au sujet de la nature du Christ ou de
l'Eglise, c'est un signe que nous avons envisagé les réalités divines, théologiques, avec un esprit humain, selon le vieil
homme et par conséquent, en fait, de façon non théologique. Chacun des schismes qui est intervenu dans l'Eglise nous avertit
qu'en ce point, l'homme a abordé les problèmes de l'Eglise de façon ethnocentrique, raciale (ce qui ne peut mener qu'à la
division), au lieu de le faire dans un esprit d'Eglise, un esprit «catholique» (qui unit).
Ce n'est que pour l'homme
vraiment nouveau, l'homme qui a la pensée du Christ, que le Christ sera Un, qu'il ne sera pas divisé (1 Co 1,13), ni source
de division ou de discorde. Ce n'est que pour cet homme nouveau, qui a accueilli en profondeur la nature du Christ, que l'Eglise
sera vraiment une dans le monde entier, unique et catholique, ouverte à tous, orthodoxe dans toute sa pensée, sans sectarisme
ni germe de division.
Ce n'est que lorsque chacun renonce totalement à sa propre volonté que peut apparaître la seule
volonté du Christ. Lorsque chacun renie ses passions, ses haines, soumet son corps et son esprit à l'oeuvre de l'Esprit Saint,
alors, et alors seulement, le Corps mystique du Christ est manifesté et agit au sein de l'Eglise pour rassembler les coeurs,
les principes et les idées. Lorsque chacun soumet pour de bon sa vie au Christ, alors, et alors seulement, la vie du Christ
se manifeste dans l'Eglise et l'Esprit Saint se répand en elle en plénitude.
Quand, à l'intérieur de l'Eglise, chaque
personne se soumettra spirituellement à Dieu, avec fidélité et sincérité, par un vif repentir, quand chaque Eglise se soumettra
ainsi d'une soumission spirituelle, fidèle, sincère, pleine d'un vif repentir, alors l'Eglise sera rendue Une par la grâce
de Dieu, les Eglises s'uniront par la puissance de l'Esprit Saint et le Christ sera le seul berger de l'unique troupeau, le
menant lui-même par son Esprit et devenant pour lui source de sa catholicité et de son unicité.
L'Eglise n'est-elle
pas manifestation de l'Incarnation du Christ sur la terre, continuée à travers l'histoire? En son sein, les fidèles forment
la nouvelle nature humaine, glorifiée dans la personne du Christ, en qui elle est adoptée par Dieu.
Un seul Christ et une seule Eglise universelle
Comment le Christ sera-t-il manifesté dans l'Eglise,
sinon par l'unité des pensées, des désirs et des volontés, par un même sentiment de l'unité profonde, humaine et spirituelle,
qui existe entre les enfants du Dieu unique, ceux qui ne sont nés ni du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté
de l'homme, mais de Dieu (Jn 1,13)?
Comment témoigner devant le monde que Dieu est un, sinon par l'unité de ceux qui
sont nés de Lui?
Comment le monde pourra-t-il croire que Jésus Christ est le Fils unique de Dieu, sinon dans la mesure
où seront fils ensemble ceux qui croient en lui, dans la mesure où seront « un » ceux qui sont nés de Dieu par sa mort pour
eux sur la croix et sa résurrection où il les entraîne, qui se sont maintenant unis à son corps, à son sang et à son Esprit,
et qui, par conséquent, sont tous devenus membres d'un même Corps?
N'est-il pas évident que l'universalité et l'unité
de l'Eglise constituent toute la théologie, qu'elles sont la preuve de l'existence du Christ et de son action, la réalisation
de la nouvelle naissance dans l'eau et le Saint Esprit, reçue du ciel par l'homme?
Les déficiences que nous constatons
dans les différentes Eglises en ce qui concerne l'universalité et l'unité de l'Eglise exigent de nous, non que nous reconsidérions
notre théologie, car notre théologie est correcte et fidèle, mais que nous nous mettions nous-mêmes en question à la lumière
de cette théologie, pour que nous puissions corriger notre vision de Dieu, le seul Père de toute l'humanité, et notre vision
du Christ, comme seul sauveur et seul rédempteur de tous ceux qui appellent son Nom (Ac 2,21; Rm 10,13), lui qui a ramené,
sans discriminations, l'humanité entière à l'adoption filiale, pour que nous puissions enfin corriger notre amour pour l'homme,
- pour tout homme - comme étant indiscutablement notre frère, quand bien même il nous manifesterait son hostilité et nous
tendrait des pièges mortels.
Il ne faudrait pour autant pas perdre de vue que ce qui nous pousse à rechercher cette
catholicité et cette unité de l'Eglise, ce n'est pas simplement un zèle théologique, ou l'idéalisme, ni même un remords de
conscience. Ce doit être notre foi, notre amour, c'est-à-dire la nouveauté de notre nouvelle naissance, qui vient du ciel
et que nous ne pouvons réellement vivre en dehors de la catholicité et de l'unité de l'Eglise.
L'homme nouveau ne peut aucunement vivre comme «une
partie» séparée des autres parties, encore moins dans l'hostilité ou la haine à leur égard. L'homme nouveau ne peut être qu'un
«Tout», il ne peut être que «Un», car il est d'une nature catholique et d'un Père qui est Un. La nouvelle nature une reçue
à la naissance par chacun dans l'Eglise est celle qui fait que tous sont Un (Ga 3,28 et Jn 17,21) par la grâce et l'Esprit.
L'amour impose son autorité divine et universelle. L'unique paternité du Père imprègne ceux qui sont nés de lui, à l'image
du Christ, le Fils unique.
L'Eglise est donc catholique parce qu'elle est le corps du Christ immolé par amour pour
le monde ENTIER, qui rassemble en lui toutes choses (Ep 1,10).
L'Eglise est une parce qu'elle est la demeure qu'on
ne peut briser, celle du Père.
Et maintenant, nous attendons avec une grande impatience, dans la prière et les larmes,
avec la sensibilité de l'homme nouveau, que se réalisent la catholicité et l'unité de l'Eglise dans le monde entier.
Père
Matta El Meskyne Père Matta est le Père Spirituel du Monastère Saint-Macaire dans le désert de Scété en Egypte. Article
publié en arabe, en 1972, dans la revue Al-Nour (La Lumière), éditée au Liban par le Mouvement de la Jeunesse Orthodoxe.
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